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Makkokara Kiriorosu Kawaguchi senseï 8° Dan Hanshi



Traduction : Corinne Marie dit Moisson et Tomoko Shimomura



Je vais présenter kirirosu à partir de la position debout (tate), debout sur les genoux( irijiki ) et position à genoux

( saeza).
Aussi bien dans posture saeza et les autres, nous devons pouvoir couper dans n’importe quelles directions, d’où l’importance de couper avec le hasuji (tranchant) bien dirigé,
d’utiliser correctement la main gauche, les hanches et le hara pendant la coupe.
les iaidoka qui ne pratiquent pas le kendo ont du mal à utiliser correctement leurs pieds,
comme okuri ashi (le pied qui avance) et hippari ashi (le pied qui suit).
Par exemple si on part de la posture debout, l’action de couper doit se faire en même temps que le pied arrière suit.
Lorsque l’on coupera en reculant on devra le faire pendant le recul du pied avant.
On doit toujours garder conscience du travail des pieds pendant les coupes.
D’autre part pendant les coupes j’observe souvent des gens qui envoient le kissaki vers le ciel, ce n’est pas bon.
Comme le but de notre coupe se trouve devant nous, ce n’est pas la peine de faire grand par le haut, il faudra envoyer le sabre directement dans la direction de notre adversaire.
Puis il faudra toujours faire bien attention à avoir le hassuji (tranchant du sabre) parfaitement rectiligne .
Je vais confirmer tous ces points d’études par quelques exercices.

Tout d’abord on arme en avançant pied droit puis on coupe jusqu’au menton en ramenant le pied arrière puis en reculant le pied gauche on arme et en reculant le pied avant on coupe jusqu’à l’horizontale.
Le hassuji doit parfaitement rester sur notre ligne médiane (makkokara)
Les pieds doivent travailler en harmonie et naturellement en fonction des coupes (soit jusqu’au menton soit jusqu’à l’horizontale).
Répéter plusieurs fois cet exercice.
Couper ce n’est pas se contenter de toucher, on commencera à couper lorsque l’on tirera ou poussera le tranchant. C’est le principe de coupe du katana.
Quelques soit les situations l’on devra trouver la façon de se déplacer, de tenir le sabre de façon à pouvoir répondre le plus naturellement possible.
Nous allons voir un peu plus en détail Okuriashi
Quand on avance le pied droit en même temps on arme (furikaburi), quand le pied arrière est ramené on coupe (kiriorosu).
Quand on recule le pied gauche on arme et quand on retire le pied avant on coupe
Cet exercice doit être réalisé le plus naturellement possible.
Dans la préfecture Yamaguchi on compte 1 pour l’avancer du pied droit, 2 pour l’avancer du pied gauche, 3 pour le recul du pied gauche et 4 pour le recul du pied droit.

Dans les postures irijiki et saeza cela sera identique
Lorsque l’on arme le kissaki ne doit pas se retrouver plus bas que l’horizontale
Pour couper Il faut utiliser la courbure naturelle du katana ce qui permet idéalement soit de pousser ou retirer la lame pour couper, d’autre part ne pas utiliser les bras pour couper mais les hanches et le hara.
Les photos en bas de la page 32 montrent des fautes lorsque les pieds ne sont pas bien utilisés,
Tout spécialement le sabre est pour ainsi dire descendu alors que le pied arrière n’est pas ramené.

Ijiriki (position debout sur les genoux)
Le pied droit relevé le genoux gauche au sol, couper parfaitement dans l’axe comme on peut le retrouver dans le 1° kata Mae, lorsque l’on arme ne pas baisser plus bas que l’horizontale le kissaki et en utilisant la main gauche pour couper de façon à garder le sabre parfaitement rectiligne.
Pour les gens qui commence à s’habituer à cette technique ensuite on ne demandera de ne plus s’arrêter dans le furikabuté pourquoi ? Parce que le but ce n’est pas d’avoir l’esprit à armer mais garder toujours l’esprit de couper.
Si on s’arrête sur la tête cela laisse le temps à l’adversaire de s’échapper.
On peut répéter plusieurs fois cet exercice de façon à ce qu’il devienne de plus en plus naturel , on peut également dire à haute voix –ichi – pour armer –ni- pour couper , cela devra se faire sans interruption en respectant la respiration naturelle, inspirer naturellement en armant et expirer naturellement en coupant en ayant le sentiment de mettre l’énergie dans le hara.
Dans cet exercice il est très important de ne pas mettre de force dans les bras sinon les hanches vont « flotter », d’autre part si on utilise trop la force des bras on a beaucoup de chance de toucher le sol avec le sabre.
En regardant les examens et les Taïkai, je peux voir que beaucoup de pratiquants pensent qu’il
faut faire vite pour couper et que c’est bien quand ils entendent siffler leur lame.
Mais de toute façon, dans les 2 cas couper vite ou lentement ne prendra guère plus qu’une seconde !!
Il est plus intéressant de mettre la force dans son hara de façon à obtenir une coupe puissante.
Si vous répétez souvent ces exercices à genoux et debout vous devriez commencer à le ressentir.
Mais comme l’utilisation des hanches et du hara est difficile il est courant de voir apparaître des défauts, par exemple comme armer le kissaki plus bas que l’horizontale, et mettre la force uniquement dans la main droite, les hanches deviendront faibles et vous « sortirez » les fesses pendant la coupe.

Les points corrects (= un rond)
On doit bien utiliser les hanches et le hara, la main gauche doit donner la bonne direction du tranchant et on ne doit pas mettre de force dans la main droite ce qui se traduira par une coupe parfaitement rectiligne.
Si on met trop de force dans la main droite vous pouvez observer les mauvaises positions du corps et du sabre sur les photos de la partie gauche (mauvais = croix)
Les épaules tordues, le tranchant légèrement en travers.
On ne doit pas faire grand vers le haut mais faire grand devant soi (en direction de l’adversaire) par exemple on voit bien sur la 1° photo de gauche (croix= mauvais) que l’on coupe en faisant grand vers le haut, ce n’est pas exact il faut faire en sorte de dessiner une trajectoire vers le but à atteindre qui se trouve devant soi.
Bien sûr il faudra faire de même lorsque l’on sera en position debout.
Beaucoup de pratiquants coupent avec cette mauvaise façon en faisant grand vers le haut et ne coupent pas le but qui se trouve devant eux.

Confirmation pour s’assurer que l’on coupe bien droit
On peut se placer face à un angle de mur et vérifier que notre trajectoire ne s’écarte pas de cette ligne.
Ou bien on peut entre-ouvrir 2 portes coulissantes et effectuer les mêmes vérifications cela peut-être plus facile à visualiser.
Cette vérification de la trajectoire doit aussi bien se réaliser en saeza que debout.

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